Subway surfer

L’auteur de ce texte étant américain, nous publions l’original en haut de page. La version française est un peu plus bas.
On fait tout pour que son français s’améliore dans les mois à venir.

Subway surfer

“Il n’y a pas de surf à Paris” says a random Parisian to me while walking board-bag on shoulder to my nearest metro stop. It doesn’t help that it is the Barbès-Rochechouart, a stop with patrons who won’t pass the chance to crack at joke at a surfer in Paris. This is something I hear in one phrase or another basically every time I leave for a trip. If you are dedicated to getting wet and live inland then you might know this story.

The gruelling haul of a board-bag, wetsuit and backpack for a weekend — if you’re really lucky 4-5 days — on some stretch of beach anywhere on the French coast is the first of many tolls to pay. It’s a sweaty, awkward, “pardonnez-moi”-fest navigating through the labyrinth that is the Paris metro. Especially the Friday evening “let’s get the fuck home” attitude and sardine like conditions. With already too much baggage and a surfboard that takes up the space of another human, one must squeeze their way on the extreme end of whatever line they happen to live next to. God forbid you bring two boards – fucking hell.

If you’re lucky you find a little parachute seat and cram your board bag into the groove next to the door. If not then you’re probably forced to hug that 6’0, grabbing whatever finger hold you can find with your free hand as not to collide with your fellow passengers. Parisian metro drivers seem to make sport of break tests when their riders least expect it.

Heavy stares of bewilderment accompany your journey to the edges of Paris as passersby question your life decisions. The only saving grace is the declining train population as you get closer to meeting friends at the périphérique stop of their preference.
Bon surf!

« Il n’y a pas de surf à Paris » me dit un passant au hasard alors que je me traine un board-bag sur l’épaule jusqu’à l’arrêt de métro le plus proche. Ça n’aide pas que j’aille à Barbès-Rochechouart, un arrêt avec des badauds qui ne laisseront pas passer l’occasion de lancer une blague sur un surfeur à Paris. C’est quelque chose que j’entends quasiment à chaque fois que je pars en surftrip. Si vous êtes obstiné à vous mouiller de temps à autre tout en vivant à l’intérieur des terres, alors vous devez connaître cette histoire.

L’éreintant transport d’un board-bag, d’une combinaison et d’un sac à dos pour un week-end — peut être 4-5 jours si vous êtes vraiment chanceux — sur un bout de plage n’importe où sur la côte française est le premier des nombreux efforts à faire. C’est un festival de sueur, de situations maladroites, de « pardonnez-moi » à travers le labyrinthe qu’est le métro parisien. Surtout le vendredi soir où, serrés comme des sardines, tout le monde rentre chez soi en vitesse. Avec déjà trop de bagages et une planche de surf qui occupe autant de place qu’un autre passager, il faut se glisser au fond du wagon de la ligne la plus proche. On ne parle même pas d’emporter deux planches… C’est l’enfer.

Si vous avez de la chance, vous trouverez un strapontin et vous entasserez votre board-bag dans la rainure à côté de la porte. Sinon vous serez forcé de faire un câlin à votre 6’0 » et d’utiliser votre main libre pour attraper tout ce que vous pouvez trouver afin de ne pas tomber sur les autres passagers. On dirait que les conducteurs du métro parisien s’amusent à faire des tests de freinage lorsque leurs passagers s’y attendent le moins.

De lourds regards déconcertés accompagnent votre voyage aux confins de Paris. Les passants remettent en question vos décisions de vie. La seule grâce salvatrice est de voir le train se vider à mesure que vous vous rapprochez du périphérique où vous avez prévu de retrouver vos amis.
Bon surf !